samedi 28 avril 2012

L'agence Standard and Poor's dégrade encore la note de l'Espagne de deux crans

La course à la réduction du déficit public plombe l'économie et les banques, alors que le chômage se rapproche de son niveau record. Le risque? Un rejet massif de l'austérité par la population ou les régions... en 2013 par exemple.

 

 

Voici ce que standard and Poor's dit

«Malgré les conditions économiques défavorables, nous pensons que le nouveau gouvernement (de droite, arrivé au pouvoir fin décembre, NDLR) a été volontariste et a mis en place une gamme complète de réformes structurelles qui devraient soutenir la croissance économique à long terme», conclut-elle.

 

Les chiffres officiels publiés vendredi ne vont certainement pas rassurer: fin mars, la quatrième économie de la zone euro comptait 5,64 millions de chômeurs, soit 24,44% des actifs, un record parmi tous les pays industrialisés. 

 

L'économiste en chef de HSBC, Stephen King, est du même avis. "La situation en Espagne est en train de se muer en situation à la grecque: la récession est tellement profonde que quand vous faites un pas en avant vers l'austérité, cela vous amène deux pas en arrière".
"Le grand risque, c'est de tomber dans une spirale récessive", note Jesus Castillo, spécialiste de l'Europe du Sud chez Natixis.
"On a atteint les limites des politiques d'austérité menées à travers l'Europe: l'austérité à tout-va, comme on est en train de l'imposer en Espagne, en Italie, en Grèce, au Portugal, se traduit au final par moins de consommation, donc moins de TVA, plus de chômage, donc moins d'impôt sur le revenu", dit-il.
Il faudrait y ajouter d'"autres mesures qui, d'une certaine manière, accompagnent la croissance économique ou, du moins, adoucissent la récession", relève M. Toribio, mais celles-ci "doivent être prises hors d'Espagne, par la BCE elle-même, avec une politique monétaire expansive".
"Il faudrait certainement un assouplissement des objectifs de réduction de déficit", ajoute M. Castillo, et "cela suppose, pour les pays en difficultés et qui ont du mal à se financer sur les marchés, une vraie politique (européenne) de soutien et d'aide au financement de leurs besoins".

 



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